Affiche du Festival d'histoire de l'art
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Le vrai et le faux : découvrez la programmation de la 14e édition du Festival de l’Histoire de l’art

Comme chaque année depuis 2011, le Festival de l’Histoire de l’Art se déroule au château de Fontainebleau, organisé en collaboration avec le ministère de la Culture et l’Institut national d’histoire de l’art. Le thème de cette nouvelle édition est « Le vrai, le faux ». Vous pourrez découvrir ce vaste sujet à travers des débats, des conférences, des expositions ou encore des expositions au sein du château du 6 au 8 juin.

3 jours pour découvrir le vrai et le faux

La question du vrai et du faux est centrale dans l’histoire de l’art, et le Festival s’en empare afin de l’explorer dans toute sa complexité. Plusieurs évènements aborderont notamment la contrefaçon et le rôle des faussaires au sein du marché de l’art. La contrefaçon a pour objectif de tromper, elle reproduit une oeuvre en la faisant passer pour un original. Au contraire, la copie reproduit elle aussi une oeuvre, mais elle ne s’inscrit pas dans une volonté de tromper. Il peut s’agir d’une démarche artistique, d’une citation, d’un hommage à un artiste. Savoir différencier la contrefaçon et la copie est primordiale. En parallèle de ces deux thématiques, d’autres interventions se voudront plus techniques et reviendront sur les restaurations anciennes qui ont nui à la vérité historique des oeuvres, remettant ainsi en question leur authenticité. D’autres thématiques font échos à l’actualité ; vous pourrez ainsi assister à des débats autour des intelligences artificielles et les enjeux éthiques qu’elles soulèvent.

Le Baiser, Gustav Klimt, 1908-1909, Palais du Belvédère à Vienne

L’Autriche, pays invité du Festival

Après le Mexique en 2024, c’est l’Autriche qui est mise à l’honneur. Ce pays a joué un rôle cardinal dans l’histoire de l’art européenne, depuis la Vénus de Willendorf, icône néolithique, jusqu’à la brillante carrière de Gustav Klimt (1862-1918), sans oublier la puissante cour des Habsbourg qui a favorisé l’émulation culturelle et la diffusion des savoirs. Pour célébrer la diversité des arts autrichiens, le Festival accueille une délégation composée d’artistes, de conservateurs, de chercheurs et de cinéastes. Leurs interventions se veulent interdisciplinaires : histoire culturelle, politique, religieuse, scientifique, sociale… C’est un véritable voyage en Autriche, de la Préhistoire à nos jours, que vous aurez l’occasion de découvrir.

Affiche du Festival d'histoire de l'art
Affiche du Festival d’histoire de l’art

Quelques évènements à ne pas manquer

Près de 250 évènements auront lieu durant le week-end. Il y en a pour tous les goûts, et à destination de tous les publics, autant les spécialistes que les néophytes. Ci-dessous, je vous propose une brève sélection d’interventions à ne pas manquer. Pour plus d’informations, retrouvez l’intégralité du programme sur le site internet du Festival.

Conférence : Les sciences au service du patrimoine, carte blanche au C2RMF, à 14h le vendredi 6 juin dans la cour Ovale

Table ronde : Sens et enjeux de la recherche de provenance, à 14h le vendredi 6 juin dans le quartier Henri IV

Conférence : La Kunstkammer de Rodolphe II à Prague : repenser la notion de curiosité au début de l’époque moderne, à 17h le vendredi 6 juin dans la salle des Colonnes

Dialogue : Camille Claudel face au marbre, à 17h30 le vendredi 6 juin dans la cour Ovale

Conférence : L’authenticité en question. Restaurations et restitution d’un état historique au château de Fontainebleau, à 10h le samedi 7 juin dans la salle des Colonnes

Concours : Ma thèse en histoire de l’art et en archéologie en 180 secondes, à 14h le samedi 7 juin dans la cour Ovale

Dialogue : Quand la médecine se cache au musée. Diagnostiquer des maladies de la peau à travers des oeuvres, à 10h le dimanche 8 juin dans le quartier Henri IV

Visite guidée : Le jardin de Diane et la galerie des Cerfs, à 11h le dimanche 8 juin

Projection-rencontre : Favoriten, par Ruth Beckermann, à 14h15 le dimanche 8 juin au Cinéma Ermitage

La Sainte Famille à l'escalier, Nicolas Poussin, (1648), Cleveland Museum of Art
La Sainte Famille à l’escalier, Nicolas Poussin, (1648), Cleveland Museum of Art

Le coup de cœur de Troian

S’il y a bien une conférence à ne pas manquer, c’est celle donnée par Pierre Rosenberg, Président-directeur honoraire du Musée du Louvre et membre de l’Académie française. Le samedi 7 juin, de 16h à 17h dans la salle des colonnes, il abordera la problématique d’attribution concernant l’Oeuvre de Nicolas Poussin (1594-1665). De fait, les attributions sont complexes, car dès le XVIIe siècle, les peintures de Nicolas Poussin sont abondamment copiées, parfois au point de les confondre avec des originaux. Les grands spécialistes de l’artiste, tels que Jacques Thuillier et Anthony Blunt, ne parviennent pas à se mettre d’accord sur le nombre d’oeuvre autographe de l’artiste. Pierre Rosenberg entend par conséquent revenir sur la passionnante histoire des attributions, notamment en présentant plusieurs tableaux qui animent encore les débats, comme La Sainte Famille à l’escalier.